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15 mai 2012

Final Fantasy XIII

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(note : cet article va spoiler un max, mais c’est pour votre bien : si vous n’avez pas encore joué à FFXIII, vous comprendrez en lisant ceci pourquoi vous êtes du bon côté de la force.)

La saga Final Fantasy et moi, c’est une longue histoire d’amour. Des premiers émois ressentis, comme de nombreux européens, avec Final Fantasy VII et les épisodes PSone suivants, à la découverte de la véritable essence de la saga avec le 6e opus - joué dans les conditions d’époque sur une vraie SNES avec adaptateur pour jeux imports (merci encore, Bertrand !)… Vinrent ensuite les découvertes à postériori des épisodes d’origines dans leurs différentes rééditions (le I&II sur GBA, le III sur DS, le IV sur Psp…), la semi-déception du X, la claque-dans-ta-gueule du XII, sans oublier l’incroyable addiction suscitée par le XIe opus, un MMO m’ayant complètement happé et constituant sans aucun doute le jeu vidéo auquel j’ai le plus joué de toute ma vie (environ 2400 heures de jeu, l’époque du no life dans toute sa splendeur !)… Et arrive enfin Final Fantasy XIII, un jeu qui m’aura longtemps aguiché avec ses différents trailers tous plus sublimes les uns que les autres, et cette démo japonaise offerte avec le blu-ray import de Final Fantasy VII Advent Children

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"Avoue qu'avec ma démo, tu y as cru. Hein ?"

Bref, je me suis évidemment jeté dessus le jour de sa sortie. Day One, comme on dit. Et pourtant, cette critique n’est finalement publiée que deux ans plus tard… Pourquoi ? Comme dirait le Professor X, c’est avant tout une question d’évolution. La vie avance, et nous laisse de moins en moins de temps pour jouer. L’époque du no life semble déjà loin derrière, et si l’on arrive désormais à jouer 4H sur un week end, c’est plutôt pas mal. Alors cette treizième aventure, j’ai mis du temps pour la finir : différentes sessions de jeu réparties sur de nombreuses vacances, "un peu de pex" par ci par là, le week end… Et finalement, le générique de fin. Ressentis.

Avec le recul, force est de constater que l’impression générale laissée par ce Final Fantasy XIII s’avère indéniablement des plus mitigées. Des qualités, le titre en comporte pourtant bon nombre : des graphismes encore aujourd’hui inégalés à mon sens, un design général des plus travaillés (les fans de Nomura vont pleurer de bonheur, ses détracteurs de colère), un univers féérique et enchanteur… Le projet semblait donc parti sur de bonnes bases. Mais rapidement vinrent les premières critiques : on reprochait au jeu son incroyable linéarité. Etant plutôt du genre à croire à ce que je vois, je décidai de ne pas tenir compte de ces remarques lues partout sur internet et de me faire mon propre avis sur la question…

Final Corridor XIII

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"Oh ! Ma boussole magique me dit qu'il faut aller... tout droit. Ouais !"

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces critiques étaient justifiées : le jeu est véritablement constitué d’un immense couloir, un corridor dont on ne peut absolument jamais s’échapper, où la seule destination possible est droit devant. Pour un jeu d’aventure, ça la fout un petit peu mal, comme on dit. Où est donc l’aventure ? Le plaisir de la découverte ? De l’exploration ? Les développeurs répondirent à ces remarques en arguant que c’était le prix à payer pour nous raconter une histoire des plus captivantes (on y reviendra…). Et en effet, on sent bien un véritable effort de ces derniers pour nous embarquer, non pas dans un voyage, mais dans une véritable fuite. Nos personnages sont des fugitifs, et très vite, ils n’auront d’autre choix que de fuir en avant. Le level design se veut alors, en ce sens, parfaitement logique, et tout dans le jeu est alors pensé pour donner une impression générale de rapidité, d’urgence. A ce titre, pas de points de magie, les HP de vos personnages se rechargent instantanément après chaque combat, pas de village à visiter, pas de PNJ à interroger, pas de quête secondaire… On est toujours dans un RPG ?

Freedom Fantasy XIII

Enfin, cette impression générale demeure jusqu’à l’arrivée sur Gran Pulse, environ après 25H de jeu. Et là tout d’un coup, une vaste plaine à la Ocarina of Time, des quêtes annexes (en fait des monstres à chasser façon Monster Hunter), bref de l’exploration ! Après 25h de couloir, cette soudaine liberté fait sans aucun doute s’extasier le joueur qui ne s’était pas encore fait spoiler la gueule par les différents tests du jeu (le mien compte pas, au bout de deux ans y’a quand même prescription >.< )

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"Alors... On n'est pas si nul, en fait ?" :-/

A priori, pas tant que ça... Car c’est bien cette linéarité préliminaire, à mes yeux totalement justifiée, qui finit par créer cette immense sensation de liberté une fois arrivé sur Gran Pulse, et qui fait avancer l’histoire… mais à notre grand dam. Car Oh my god. Quelle histoire.

Fabula Nova Horribilis

Et bien justement, parlons-en de cette histoire : qu’est-ce que ça raconte FFXIII ? Au final, malheureusement, pas grand-chose. Une mythologie intéressante (bien que peuplée de noms imbuvables) est pourtant posée : celle des Fal’cie, sortes de divinités mécaniques régissant les humains, et nommant parmi ces derniers des L’cie, autrement dit des sortes d’envoyés, d’élus dotés de pouvoirs et à qui on a attribué une mission. S’ils échouent, ils se zombifient en créature appelées Cie’th. S’ils réussissent ils trouvent l’immortalité... en se changeant en statue de cristal. Trop le choix de dupe, quoi !

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Fal'cie : "Je te charge d'un job ! Si tu le rates, tu crèves ! Si tu le réussis, tu crèves !"

Snow : "Bordel, c'est trop la crise  !" o_O

Bref, nos héros se voient maudits par un de leurs dieux (un Fal’cie, donc) et se voient changés en L’cie (putains, ces noms !). De là, ils se retrouvent pourchassés par leurs congénères, tout effrayés qu’ils sont par cette malédiction. Faut dire qu’il y a deux sortes de dieux : ceux de Cocoon, la ville des héros, et ceux du monde d’en bas, Gran Pulse. Et nos héros se sont fait /curse par un dieu d’en bas, justement, censé faire la guerre à Cocoon. Nos héros sont alors obligés de… détruire Cocoon, leur ville chérie ! Mais comment déjouer cet infâme plan ? Direction Gran Pulse pour trouver des réponses. Y’en a pas. Bon ben on revient sur Cocoon alors. Pour faire quoi ? Ben pour la sauver, pardi ! Pour la sauver… en accomplissant notre mission qui est de la détruire. Wait… What ?

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"Attends... Je comprends plus rien... Mais qui a écrit le script, bordel ?" >.<

Et c’est là où le bât blesse, où on se rend compte qu’au final (ahah), cette treizième fantaisie ne raconte rien ou presque. C’est bien simple : son scénario pour le moins alambiqué reprend systématiquement toutes les erreurs à ne pas commettre lorsque l’on essaie de raconter une histoire ! L’intrigue est ainsi faussement complexe, s’attarde des heures durant sur les états d’âme des héros et du coup n’avance jamais réellement. Pire, une sorte de résumé interactif se remplit au fur et à mesure dans les options, preuve s’il en est de la difficulté pour le joueur quidam de suivre les pérégrinations insensées de ces personnages maudits. Et les personnages secondaires vides de tout sens de se succéder à toute allure, disparaissant comme ils étaient apparus, c’est-à-dire en un éclair. Le grand méchant du jeu finit même par écoper de la palme du perso le moins charismatique jamais vu à mon sens dans un jeu vidéo : Disley (c’est son nom) ressemble en effet tout simplement à… Jean Paul II !

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"I'm the most charismatic badguy you've ever seen. Wait, what ?" o_O

Ou Benoit XVI, au choix. Bref, on est à des années lumières de Sephiroth ou de Kefka. Mais plus fort encore ! Son grand projet est donc de faire en sorte que les L’Cie viennent buter le Fal’Cie de Cocoon, Orphan, pour détruire la ville dans un grand délire mystique censé inverser les flux de l’univers ou autre WTF… Pour cela, un des L’Cie devra se changer en Ragnarok (hein ?), provoquant ainsi la chute de Cocoon et la mort de tous ses habitants.

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Nos héros, pas d’accord pour un sou, finissent donc par se dire qu’ils vont buter Disley tout court, puisque c’est de cet enfoiré que viennent tous leurs problèmes. Mais coup de théâtre ! En tuant Disley, celui-ci fusionne avec une merde mystique et devient lui-même… Orphan ! (what ? o_O) La réaction de nos héros est alors incompréhensible : "On peut pas tuer Orphan, ou alors tout Cocoon va mourir !" et Orphan de crier comme un vieux vicelard SM : "Tuez-moiiiiii…. Gnyaahahah". S’en suit une cinématique complètement lolesque où un des persos finit par… se changer en "Ragnarok-mais-pas-vraiment-en-fait" (à savoir une sorte de mini-Ifrit version dark), et se met à frapper Orphan, sans pour autant réussir à le tuer, avant que ses camarades ne le reprennent en lui disant "Non, tu es humain, tu es maître de ton destin, tout ça…" et Mini-Ragnarok de redevenir humain "Oui, faisons ça tous ensemble, comme une équipe ! Yeah !" Faire quoi ? Je comprends plus…   Mais qu’est-ce qu’ils font !? Pourquoi je… ?! LOL ! Voilà ma team qui se jette dans le combat final... contre Orphan !!! o_O

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"Mon Dieu mais c'est horrible ! Pourquoi tant d'incohérences !? On comprend plus rien !"

Honnêtement, là, j’appuie sur "pause". On respire. Et on réfléchit : c’est quoi ce bordel !!? Le boss du jeu, c’est Orphan ? Donc on va bien buter tout le monde ? Puisque le tuer revient à faire exploser Cocoon… Le plan des héros pour sauver Cocoon, c’est donc de détruire Cocoon ?! C’est quoi ce plan de génie mental ? Et pourquoi Orphan, qui veut tant qu’on le tue, se défend comme un connard ? C’est le boss du jeu, d’accord, mais puisqu’il nous demande de le buter ? Pourquoi qu’il se défend, cet empaffé ? Il manque de logique, ce garçon ! Mais couillon, laisse-moi te tuer puisque c’est ce que tu veux !  -_-‘ Bref, je me décide à latter l’ami Orphan (bien obligé !) pour finir par faire apparaitre une cinématique où les héros balancent "Rappelez-vous les mecs, on fait ça pour sauver Cocoon !" mais… bougres de cons, bande de guignols, espèces de demeurés, vous venez de la condamner, Cocoon !!! >.< Anyway… arrive enfin la cinématique de fin, nous montrant Cocoon qui fort logiquement amorce sa chute pour se crasher sur Gran Pulse. Normal, on nous a pas menti, quoi. On a eu ce qu’on méritait. Les terres de Gran Pulse, pour couronner le tout, érigent en plus de ça une espèce de grande montagne phallique censée embrocher Cocoon (vive le japon), pour mieux lui faire mal. Ambiance fin du monde, genre "tout le monde va crever"… Quand soudain deux de nos persos fusionnent et se métamorphosent d’un coup d’un seul en un méga-Ragnarok (genre ! Mais depuis quand ils ont ce pouvoir ?? <.< ) qui fonce sous Cocoon pour la ralentir, finissant par interrompre sa chute. Du coup, Cocoon ne s’écrase pas sur Gran Pulse : elle en devient finalement une sorte de fruit, posé sur un arbre géant (la montagne) qui émerge alors du monde d’en dessous…

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"Non ! Laissez-moi ! Je veux comprendre l'histoire ! Nooooooooon..."

Les héros restants se décristallisent (oui ils s’étaient changés en statues de cristal) pour observer ce nouveau bordel… Et leurs proches disparus au début de l’aventure réapparaissent comme par magie, sur fond de soleil levant… Mega Happy End. Générique. Je me répète mais… What the … FUCK ?!!?

Le scénario de la déception… Rendez-moi FFVI…

Final Fantasy XIII laisse donc un souvenir au joueur extrêmement mitigé : ses graphismes sont enchanteurs, son système de combat très bien fichu, et sa mythologie se révèle des plus intéressantes. Mais c’est justement de cet univers, finalement très attirant, que vient la déception, car le scénario n’en tire jamais vraiment la quintessence. On sent réellement que le jeu a été pensé pour initier un cycle, censé se poursuivre à travers l’arlésienne FFVersusXIII, le désormais "out" FFAgitoXIII (renommé en FFtype-0 pour cacher son affiliation d’origine) et le fraichement sorti FFXIII-2. En cela, l’histoire prend bien soin d’en garder sous le coude pour toutes ces suites à venir... Mais du coup, l’aventure se révèle creuse, insipide, pleine de questions sans réponse, et surtout remplie jusqu'à la moelle d’incohérences. La résolution finale des enjeux péniblement posés pendant plus de 60H de couloir donne alors au joueur une furieuse envie de mettre à cette saga pourtant culte… un point final.

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Snow : "Un poing, d'accord, mais pourquoi dans le dos ? Argh, Rosebud."

Lightning : "Ta gueule."


Cependant…

/regarde la boîte de FFXIV offerte par Bertrand pour me niquer mon été.
/pense à cet été.


Bobo : "Et merde…"

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"Laisse tomber ton boulot ! Ca sert à rien la vraie vie ! Revient pexxer comme au bon vieux temps !"

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